Des codes de couleurs non ambigus vont-ils voir le jour en Europe ?

September 08, 2020

La Commission européenne souhaite un système de couleurs clair sur la carte de l’UE afin que les citoyens et les entreprises comprennent en un coup d’œil la situation épidémiologique d’un endroit. Pour l’instant, chaque pays définit, en effet, à sa guise le code de couleurs d’une région, ce qui est déroutant, selon la présidente de la Commission, Ursula von der Leyen. L’Espagne, par exemple, est actuellement une zone de voyage rouge pour les Belges, orange pour les Néerlandais et verte pour les Français. Comprenne qui pourra... Résultat : les voyageurs partent de plus en plus souvent et sans problème depuis les aéroports des pays voisins.

La présidente de la Commission souhaite également que les mêmes règles soient appliquées partout pour les voyageurs qui reviennent d’une zone rouge.

« La liberté de voyager constitue un des avantages les plus tangibles de l’Union européenne », a-t-elle expliqué vendredi, à Bruxelles. « En raison de la pandémie du coronavirus, de nombreux gouvernements ont imposé des restrictions de déplacement au cours des derniers mois. Essayer de contenir la propagation du coronavirus est très important, mais nous avons besoin de plus de clarté et de prévisibilité ».

La Commission propose que le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC) publie chaque semaine une carte actualisée des zones en vert, orange et rouge, sur la base des données fournies par les autorités nationales. Elle recommande également aux gouvernements européens d’utiliser les tests de dépistage du coronavirus pour simplifier les voyages. Selon ses dires,

 

« aucun résident de l’UE ne devrait se voir refuser l’accès à un autre pays de l’UE ».

 

La mise en pratique de ce code de couleurs collectif n’est toutefois pas pour demain. De nombreuses différences existent : certains pays réalisent beaucoup de tests et d’autres peu, ce qui ne permet pas d’évaluer correctement le taux de contamination. Un débat sur le sujet, bien que vraisemblablement difficile, a déjà eu lieu entre les ambassadeurs des États membres. Reste à savoir si les 27 États membres parviendront à un compromis.